La saga Markind et le planet opera
par Philippe Ruaudel ·
La littérature de l’imaginaire compte de nombreux genres. Chaque genre compte de nombreux sous-genres. C’est sur la science-fiction et le planet opera que j’ai jeté mon dévolu pour y poser les histoires des nouvelles et romans de la saga Markind.
Vous pourriez en être étonné, durant l’écriture des premiers chapitres de Markind 55 Cancri Vaisseau mère, je ne connaissais pas ce sous-genre de la science-fiction qu’est le planet opera. Ce n’est que plus tardivement, en s’approchant de sa publication, que je l’ai découvert. Pourtant j’en avais lu sans le savoir et pas qu’un peu. Tout d’abord, la trilogie martienne de Kim Stanley Robinson ou bien la saga romanesque Dune de Frank Herbert, qui avait guidé ma plume vers ce genre littéraire.
Une histoire de planètes et de science-fiction
On ne va pas tourner autour du pot. Dans le planet opera, il y est question de planètes et plus spécifiquement d’autres planètes que la Terre. Désormais reconnues scientifiquement, les exoplanètes sont désormais connues du grand public. Chaque semaine a son lot de découvertes et des articles aux titres pleins de promesses et aux maigres contenus nourrissent indirectement l’imaginaire des lecteurs, mais aussi le mien. Ainsi, il existe bel et bien des planètes océans et quelque part, dans l’immensité de l’univers, une planète semblable à Fomalhaut-Ae doit exister. Je ne dis pas que l’on pourrait retrouver exactement la même configuration et la faune et la flore aquatique de Markind Fomalhaut Eaux troubles. Cependant, je croise les doigts pour qu’un jour le voyage spatial mène l’humanité à voguer sur d’autres océans que ceux de la Terre.
Les deux pieds sur une autre Terre
Là où le space opera travaille sur les voyages interplanétaires, le planet opera emmène son lectorat à découvrir des environnements magnifiques, souvent hostiles. Des groupes humains et d’extraterrestres tentent d’y survivre. Mes personnages principaux y sont parfois nés, parfois sont issus d’une autre planète et bien plus rarement de la Terre. De fait, le planet opera permet à l’auteur de développer son imaginaire pour créer des environnements incroyables. Cependant, je cherche toujours à donner un côté plausible à mes écrits. Pour Markind 55 Cancri Vaisseau mère, c’est un mélange entre Mars et Arrakis que j’avais en tête. Mon imaginaire était tellement ancré à ces lieux emblématiques que donner un contour différent à Parelas-d n’était pas facile. Le décor de cet opéra devait coller à ma trame et naturellement, ma planète rouge et noir à trouver de quoi se démarquer. D’abord par les puits paréliens, de véritables trous béants d’un noir insondable dans le sol visibles depuis l’espace. Son relief se démarque aussi par de simples collines ne dépassant pas quelques centaines de mètres. J’ai conféré à Parelas-d une gravité plus importante que celle de la Terre. En imaginant une structure rocheuse moins dense, une absence de tectonique des plaques et cette force de gravité, de fait, les montagnes ne pouvaient y exister. C’est pourquoi il est important d’avoir un lien avec la science pour ne pas créer des mondes qui tiendraient plus de la fantaisie.
Des scolopendres, des Hommes et un roman
Une planète sans vie, c’est triste et peu enclin à créer de quoi faire frémir mes lecteurs. Ainsi, pour Markind Epsilon Eridani Poussières, c’est une planète bien plus peuplée que celle de la lignée 55 Cancri qui naquit de mon imaginaire. Cette fois, j’ai joué sur le temps. Loin de la de moi l’idée d’un portail temporel, je parle de temps géologique. Ainsi, Saruan-c, lors de l’arrivée de l’humanité, lui offre une faune et flore en plusieurs points semblable au silurien terrien. Ce fut un véritable plaisir de me plonger à la découverte de cette Terre du passé. Saruan-c au contraire de notre belle planète bleue n’a pas connu les multiples extinctions de masses. Il en découle un bestiaire composé de trilobites et d’autres animaux qui nous paraissent fantastiques, mais dont vous avez au moins une fois croisé le fossile. Même si elle permettrait à l’humanité de s’y adapter plus facilement que la planète précédente, elle se révèlera fatale. Malgré tout, l’histoire que j’ai placée à sa surface recèle assez de rebondissements pour continuer sur deux autres romans. Ainsi, la bio-ingénierie et la création y ont toute sa place.
Un océan contre nature
Pour la troisième lignée, Fomalhaut, l’humanité se lance à la conquête d’exoplanètes océaniques. Si l’espace est un endroit mortel pour tout humain, l’océan ne l’est pas moins. C’est de nouveau un défi d’écriture que je me suis lancé. Cette fois, pas de forêt à la flore exubérante et de grands paysages peuplés de canyons, lacs, marécages et collines. Dans Markind Fomalhaut Eaux troubles, l’eau est l’élément souverain et l’humanité doit apprendre à s’y adapter en vivant dans des bulles de vies. Cependant, il faut bien bien qu’elle fasse surface. Pour ce faire, le simple îlot où les humains peuvent marcher à la surface de ce monde incroyable est le résultat de leur propre présence. Une grande surface de déchets. Je l’ai imaginé comme étant le résultat des multiples travaux de construction au fil des décennies. Le Markind Fomalhaut étant placé au niveau d’un gyre, l’ensemble de cette structure s’est agglomérée d’elle-même. Elle devient porteuse d’espoir pour toute une partie de cette jeune société.
Quelques grands titres célèbres du sous-genre planet opera
Voici une liste non exhaustive de romans de planet opera qui m’ont nourri que je vous invite à découvrir. Ces conseils de lecture ne tiennent qu’à moi et je suis certain que vous en avez bien plus. N’hésitez pas à me les soumettre en commentaire ou via les autres moyens de communication mis à votre disposition.
- Les Cantos d’Hypérion de Dan Simmons
- Le cycle de Dune, de Franck Herbert
- La trilogie de Mars, de Kim Stanley Robinson
D’autres mondes extraterrestres à arpenter
Les nouvelles de la saga Markind se déroulent sur d’autres astres tout aussi étonnants. J’en donne, pour exemple, Markind Archives Mécatombes se déroule sur la planète Ition-g. Cette dernière a une particularité, une tectonique des plaques très active et complexe qui a façonné de hautes chaînes montagneuses sur la majeure partie de sa surface. Ces histoires plus courtes me permettent une pincée d’originalité. Cette planète ne sera pas la seule à paraître étrange et étonnante. Tous ces mondes incroyables sont créés selon le style de l’auteur. J’essaie de les rendre crédibles en m’appuyant sur la science et les découvertes qui ne cessent de croître ces dernières décennies. Déjà, les avancées technologiques nous permettent d’entrevoir des exoplanètes océaniques pouvant s’apparenter à Fomalhaut-Ae. Alors, je me laisse à rêver, dans un lointain futur, de voir un jour un article expliquer une potentielle Parelas-d ou une exubérante Saruan-c.
Mais pour l’instant, mon cher lectorat, nous n’avons qu’un seul monde, notre berceau commun, la Terre. Chérissons-la. J’espère sincèrement qu’en lisant la saga Markind, elle à travers chaque roman vous aidera à découvrir ce sous-genre que j’affectionne tant.
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